L’intérêt en France pour le patrimoine ancien autre que grec et romain, s’éveille à partir du XVIIIème siècle, le marquis de Robien illustre cela pour la Bretagne vers 1730 avec le recensement des lieux remarquables qu’il demande à des correspondants.
Au XIXème siècle, à partir des années 1810 1819, le ministère de l’Intérieur initie un processus de protection en créant un fonds « pour la conservation des anciens monuments ».
En 1830, toujours sous l’égide du ministère de l’Intérieur, est créé un service des « Monuments Historiques» renforcé par un poste d’inspecteur. Celui-ci a pour tâche de « dresser la liste de tous les édifices du royaume qui …..méritent l’attention….».
Le budget alloué a pour fonction « de veiller à la conservation de de ces édifices ». Ce budget est multiplié par 10 entre 1830 et 1848.
Les édifices dignes d’intérêt sont classés, par l’inspecteur sur une « liste des édifices qui bénéficieront du secours ». Cet inspecteur, à partir de 1834 est l’écrivain Prosper Mérimée. Il visite la Bretagne en 1835, s’intéresse au « Temple de Lanleff »et l’inscrit sur cette liste.
En 1840, le « Temple » est ensuite inscrit sur une liste d’attente de classement comme édifice bénéficiant de la protection des Monuments Historiques. Ce classement n’interviendra qu’en 1889. Il a été considéré, sans doute à raison, que d’autres lieux devaient passer avant, à cause d’un budget jamais suffisant.